Qu’un cheval soit au repos ou au travail, il a besoin des mêmes éléments dans son alimentation : des calories, de la protéine et des minéraux et vitamines. Par contre, son niveau d’exercice, sa capacité à engraisser et se muscler par exemple sont des variables qui affecteront ses besoins.

Souvent, l’hiver, les chevaux travaillent moins fort et leurs besoins diminuent. Lorsque l’entrainement plus régulier et intense recommence, il est important d’ajuster la ration à leurs nouveaux besoins qui augmentent.

 

Plus un cheval travaille, plus ses besoins en calories sont importants. En moyenne, un cheval de 500kg qui travaille moins de 3 jours par semaine qui augmente son niveau de travail à 5-6 jours par semaine, augmentera ses besoin de 60% (de 16,65 MCal par jour à 26,664 MCal/jour soit 3kg d’une moulée élevée en calories).

Cependant, il est important de noter qu’il s’agit d’une moyenne, et que la capacité d’engraisser n’est pas la même pour tous les chevaux. Alors comment savoir si la quantité de moulée est adéquate?

Sa cote de chair : si vous pouvez voir les côtes ou que vous sentez un creux entre les côtes en passant votre main, alors il ne reçoit pas suffisamment de calories. À l’autre extrême, si vous devez pousser très fort pour trouver les côtes, cela signifie que le cheval reçoit trop de calories. C’est aussi simple que ça pour la quantité de moulée à servir.

                                                                                                                                       

L’augmentation du travail crée aussi une plus grande demande en protéine. Lors du travail, il y a des micros-déchirures qui surviennent, ce qui est tout à fait normal, c’est comme ça que le muscle devient plus fort. Mais pour devenir plus fort, il a besoin de matériel de construction pour refaire les muscles et la seule source possible est la protéine. Il est important de savoir que la qualité de la protéine est plus importante que la quantité. Afin de savoir si la moulée et/ou le supplément contient une qualité de protéine, il faut jeter un œil sur la liste d’ingrédients; si le produit contient des acides aminés ajoutés, comme la lysine et la méthionine par exemple, on sait qu’il s’agit de protéine de qualité.

Lorsque le travail augmente, les besoins en minéraux et vitamines augmentent aussi. Pendant l’exercice, il se produit de l’oxydation dans les muscles et les radicaux libres doivent être nettoyés par des anti-oxydants comme la vitamine E et le sélénium par exemple. Cependant, tous les éléments sont essentiels (calcium, phosphore, magnésium, potassium, zinc, cuivre, manganèse, etc ) et c’est pourquoi il est recommandé de servir un supplément complet versus seulement vitamine E et Sélénium par exemple. Les vitamines du complexe B sont intéressantes à servir à un cheval qui travaille au moins 3 fois par semaine car elles apportent beaucoup d’avantages; la vitamine B1 diminue l’anxiété, la B12 permet une bonne production de globules rouges, etc.

Le foin demeure l’aliment de base des chevaux et ce qu’il consomme en plus grande quantité. Il est donc primordial de servir un foin de qualité, sans poussière, avec un bon niveau de protéine (12-14%) et de calories (plus de 2 MCal/kg), digestible (ratio lignine/NDF inférieur à 10), et un ratio calcium/phosphore près de 2/1. Plus le foin est de bonne qualité, moins le cheval aura besoin de moulée complète. Même si vous avez le plus beau foin du Québec, il ne contiendra pas tous les éléments dont votre cheval a besoin. Après seulement quelques semaines d’entreposage, les vitamines sont détruites et le foin ne contient pas de sélénium (il n’y en a pas dans le sol) ni suffisamment de zinc et manganèse par exemple.

Une fois que vous avez du foin de qualité et que vous en servez à volonté, si la cote de chair n’est toujours pas satisfaisante, c’est le temps d’ajouter de la moulée. De très nombreux choix sont offerts sur le marché, mais voici quelques trucs pour vous aider à trouver la bonne formule pour vous.   

Il faut choisir le bon type de calories, selon le type d’exercice. Si votre cheval fait un exercice anaérobique (de courte durée et forte intensité, baril par exemple), il a besoin de plus de sucre que les chevaux qui font de l’exercice aérobique (de plus longue durée et moins grande intensité comme le dressage) car le sucre est la seule source de calories utilisée lors d’un « sprint ». Ensuite, il faut prendre en considération le tempérament. Si le cheval a tendance à être excitable, les moulée faibles en sucre ou à niveau de sucre contrôlé seront de bonnes options. Si vous avez besoin de développer la masse musculaire, regardez les listes d’ingrédients pour voir s’il y a des acides aminés ajoutés. Les moulées hautes performances sont généralement plus concentrées en calories et en minéraux et vitamines afin de combler les besoins plus élevés des chevaux de sport, elles sont donc une bonne option.

Il est primordial de servir une ration équilibrée à l’année. Lorsque le travail diminue, les besoins aussi mais ils ne disparaissent pas. Les carences accumulées pendant l’hiver peuvent prendre jusqu’à 3 mois avant d’être comblées, ce qui vous mènera environ à la fin de la saison de compétition avant que votre cheval ne soit au maximum de son potentiel…Planifiez votre succès!

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Février 2022

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